Environnement
Réduire l'impact environnemental
La phytologie (ou science des plantes) aide les agriculteurs à réduire leur empreinte environnementale en leur permettant de produire davantage sur une superficie moindre.
Réduire le bilan carbone de l’agriculture
L’activité agricole génèrera toujours des gaz à effet de serre, mais les technologies de la phytologie contribuent à la réduction de ces émissions. Les cultures conçues pour résister à certains herbicides augmentent beaucoup l’efficacité du désherbage; leur utilisation permet donc de réduire le travail du sol et de retenir le carbone dans celui-ci. Le travail réduit du sol et le semis direct permettent également de limiter le nombre de passages au champ avec les tracteurs, ce qui diminue les émissions et l’utilisation de carburant.
Grâce en partie aux cultures tolérantes aux herbicides, les agriculteurs ont pu adopter des pratiques comme le travail réduit du sol et le semis direct, ce qui a permis d’économiser 1,2 milliard de litres de carburant de 1996 à 2018. On estime que la séquestration du carbone et les économies de carburant résultant des pratiques de semis direct et de conservation du sol ont permis d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 20 milliards de kg de gaz à effet de serre de 1996 à 2018, soit l’équivalent du retrait d’environ 13 millions de voitures de la circulation pendant un an.
Produire davantage de cultures avec moins d’eau
Dans les prochaines décennies, la rareté de l’eau pourrait toucher près de la moitié de la planète. Pour faire face à cette réalité, de nouvelles cultures tolérant la sècheresse et utilisant l’eau plus efficacement ont été mises au point. Les pesticides jouent aussi un rôle important, en détruisant les mauvaises herbes qui sont en concurrence avec les cultures pour l’eau. La combinaison des cultures tolérantes aux herbicides et des produits antiparasitaires permet aux agriculteurs d’adopter des pratiques de travail réduit du sol, qui contribuent à une meilleure rétention de l’humidité dans celui-ci.
Protéger la santé du sol
Dans moins de 40 ans, plus de la moitié des terres sur lesquelles nous produisons des aliments pourraient devenir inutilisables, en raison de la dégradation causée par les pratiques agricoles non durables, la sècheresse et la déforestation dans certaines régions du monde. Grâce en partie aux pesticides et aux cultures tolérantes aux herbicides, les agriculteurs peuvent adopter des méthodes de travail réduit du sol, qui limitent son érosion, atténuent sa compaction, améliorent sa structure et accroissent la pénétration ainsi que la rétention de l’humidité.
S’attaquer aux changements climatiques
Les technologies végétales émergentes, telles que les cultures qui tolèrent la chaleur, la sècheresse, les inondations et la salinité, contribuent à atténuer les effets des changements climatiques. Utilisées en combinaison avec les pesticides, ces nouvelles cultures améliorent l’efficacité de la production, ce qui réduit l’impact de l’agriculture sur l’environnement.
Protéger la biodiversité du Canada
Si les agriculteurs canadiens cessaient d’avoir recours aux pesticides et aux cultures tolérantes aux herbicides et résistantes aux insectes, nous aurions besoin de 34 millions d’acres de terres supplémentaires pour produire autant d’aliments qu’aujourd’hui (source). C’est plus que la superficie totale combinée du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard. Grâce aux pesticides et à la biotechnologie végétale, les agriculteurs du pays peuvent produire davantage sur les surfaces cultivables existantes, sans qu’il soit nécessaire de convertir en terres agricoles des forêts, milieux humides, prairies et autres habitats fauniques de grande valeur.
Sauvegarder nos espaces verts publics
Il est nécessaire de protéger contre les espèces envahissantes et les maladies les espaces verts publics, qui contribuent à filtrer notre air et à réduire les températures ambiantes. La phytologie propose des solutions novatrices à ces menaces, afin que nos espaces verts demeurent intacts et en bonne santé.
Lutte antiparasitaire intégrée
Les producteurs agricoles du Canada utilisent ce qu’on appelle la lutte antiparasitaire intégrée (LAI) (en anglais seulement). Cette approche fondée sur les « meilleures pratiques » combine une grande variété de moyens de lutte mécaniques, biologiques et culturaux pour empêcher les ravageurs de détruire les cultures. Dans le cadre de la LAI, les producteurs agricoles n’appliquent des pesticides que lorsque cela est nécessaire.