CropLife Canada réagit à la couverture médiatique sur les pesticides au Québec

Les consommateurs du Québec ont la chance d’avoir accès à une vaste gamme de fruits et de légumes et d’avoir la certitude que ceux-ci peuvent être consommés en toute sécurité par leur famille. Bien que les pesticides aient tendance à faire la une des journaux, ce qui manque le plus fréquemment, c’est une importante mise en contexte.

Les pesticides sont un outil important que les agriculteurs utilisent parfois pour protéger leurs cultures contre les insectes, les mauvaises herbes et les maladies. Sans ceux-ci, il y aurait beaucoup moins d’aliments produits localement à la disposition des consommateurs québécois. Le Canada dispose de l’un des processus d’évaluation scientifique des pesticides les plus rigoureux au monde. À Santé Canada, plus de 300 scientifiques examinent les demandes d’homologation de nouveaux pesticides et réévaluent les produits déjà sur le marché. La priorité absolue de Santé Canada est de protéger la santé et la sécurité des Canadiens et ce ministère n’approuvera pas un produit susceptible de présenter un risque pour la santé humaine.

Des articles tels que celui paru récemment dans Le Droit sur l’augmentation des limites maximales de résidus (LMR) pour les pesticides peuvent à juste titre susciter des questions chez les consommateurs s’ils ne sont pas accompagnés du contexte approprié.

Les LMR ne sont pas une norme de sécurité, et c’est là que réside souvent la confusion. Les LMR sont établies à 100 fois ou plus en dessous du niveau pour lequel il pourrait y avoir un impact sur la santé humaine, même au cours d’une vie entière de consommation. Les LMR facilitent les échanges commerciaux et sont conçues pour vérifier que les agriculteurs utilisent les pesticides conformément à leur usage prévu. Ils constituent un élément important de notre système commercial mondial interconnecté qui facilite la circulation des denrées alimentaires dans le monde entier, y compris à l’intérieur et à l’extérieur du Québec. Bien que les LMR puissent être modifiées au fil du temps pour diverses raisons, il n’en reste pas moins que toute LMR – ou toute modification de celle-ci – doit se situer bien en dessous de la limite de sécurité.

Lorsque nous parlons de LMR, il s’agit de quantités infimes de résidus mesurées en parties par million ou en parties par milliard. C’est ici qu’un peu de contexte est utile. Supposons que vos chances de gagner à la loterie soient d’une sur un million et que vous les multipliiez par 100. Ce chiffre peut sembler élevé, mais votre probabilité de gagner n’est encore que de 0,0001. Les consommateurs peuvent être assurés que les quantités infimes de pesticides qui peuvent subsister sur leurs aliments ne constituent pas un risque pour leur santé et leur sécurité. En outre, des tests réguliers effectués par l’Agence canadienne d’inspection des aliment montrent que 90 % des fruits et légumes canadiens ne contiennent aucune trace de pesticides.

Le glyphosate est un pesticide en particulier qui fait l’objet de beaucoup d’attention et, malheureusement, d’une grande désinformation. En réalité, il s’agit de l’un des herbicides les plus sûrs et les plus efficaces jamais mis au point. Plus de 40 ans de données démontrent l’innocuité du glyphosate, et aucune autorité règlementaire majeure du monde ne le considère comme un risque pour la santé lorsqu’il est utilisé conformément au mode d’emploi figurant sur l’étiquette.

Santé Canada, dont le mandat est de protéger la santé et la sécurité des Canadiens, soutient fermement l’innocuité du glyphosate. Il a déclaré que ses scientifiques n’ont « pas ménagé leurs efforts » lors de l’examen des données scientifiques sur le glyphosate et qu’il n’a trouvé aucun problème de santé ou de sécurité lié à l’utilisation de ce produit conformément aux directives.

Les Québécois, qui sont confrontés à l’augmentation du coût des denrées alimentaires, peuvent et doivent avoir la certitude que les aliments qu’ils achètent sont sans danger pour eux et leur famille. Il est essentiel que les consommateurs disposent de tous les éléments pertinents pour pouvoir participer à de telles discussions et prendre des décisions fondées sur des faits plutôt que sur des craintes.

Émilie Bergeron

Vice-présidente à la chimie, CropLife Canada

Partagez cette page sur :